Les devoirs… Malheureusement pour nombre d’entre nous, ce n’est pas un plaisir. Les exercices sont une corvée, et les contrôles nécessitent un apprentissage par cœur que l’on oublie parfois juste après. Il n’est pas toujours facile de trouver de l’intérêt dans quelque chose que l’on n’aime pas, ou que l’on a du mal à comprendre. C’est d’ailleurs souvent la raison principale de notre difficulté à nous y mettre, et à se concentrer quand on y est !

Notre esprit a besoin d’être structuré. Comme je l’explique dans mes articles d’introduction, nous sommes aux commandes de notre cerveau, nous pouvons lui donner des ordres et ainsi, nous pouvons lui fournir un cadre. Plus on se connaît soi-même, plus on peut se donner un cadre qui nous correspondra et favorisera notre productivité.


Comment se préparer à travailler de manière autonome

Voici donc quelques informations à prendre en compte lorsque vous devez vous préparer à travailler en toute autonomie (autrement dit, lorsque c’est l’heure de se concentrer et être productif, parce que ça, personne ne peut le faire pour nous !).

1. La Durée des efforts

Sachez que la durée moyenne de notre « concentration », plus précisément de notre capacité à maintenir activement notre attention sur une tâche, est de 45 minutes. Au-delà, notre attention diminue. On ne s’en rend pas toujours compte, car on est simplement moins attentif, moins performant. C’est à ce moment, par exemple, que l’on peut commettre des erreurs, des oublis, se mélanger les pinceaux, etc. La bonne nouvelle, c’est que 5 petites minutes de repos suffisent à recharger nos capacités. Tenez compte de cela : il ne faut pas hésiter à prévoir des temps de pause, même courts, entre deux devoirs différents par exemple. Ou bien, lorsque vous réalisez que vous commencez à faire beaucoup d’erreurs, ne plus comprendre ce que vous lisez, être un peu tête en l’air… alors il est peut-être temps de faire une pause.

Pour les personnes avec un Trouble de l’Attention, mais aussi pour ceux qui ressentent de grandes difficultés à se concentrer, il existe la méthode Pomodoro, qui se base sur un délai de concentration de 25 minutes. Ainsi, avec cette méthode, on effectue 4 phases de travail de 25 minutes, entrecoupées d’une pause de 5 minutes. Pour les plus grands qui travaillent parfois sur de longues périodes, à la fin d’un circuit de 4 x 25 minutes, on fait une plus grande pause de 20 ou 30 minutes, et on y retourne pour 4 x 25 minutes. On utilise un minuteur ou timer pour s’aider à contrôler les temps de travail – pause. Je vous suggère d’adapter ce temps à vous-même, et aux tâches que vous avez à faire. 4 x 20 ou 4 x 30, l’essentiel, c’est de s’y tenir.

2. Le Moment de l’effort

La semaine, après l’école / les cours, le choix est restreint. Mais le week-end, on peut davantage s’organiser. Testez différents moments de la journée, afin de savoir à quel moment vous êtes le plus productif. Le matin juste après le petit-déjeuner, en fin de matinée, en début d’après-midi, en fin de journée, le soir après le dîner ? 

Par ailleurs, ce moment de productivité peut varier selon notre mode de vie, les périodes de l’année, notre environnement, etc. Je pense qu’il ne faut jamais se fermer et rester bloqué sur un moment clé pour nous, et ne pas hésiter à tester toutes les occasions qui se présentent à nous. On se surprend parfois à être très productif dans un petit créneau que l’on n’aurait pas imaginé ! Et parfois même cela peut créer un grand sentiment de satisfaction, car une tâche prévue pour plus tard est finalement déjà effectuée, ce qui nous fait gagner du temps ! 

Cependant, pour les plus en difficulté, instaurer une routine peut être très efficace. Et les jours où l’on se sent moins motivé, on se souvient que les autres jours, à ce moment-là de la journée, c’était top. Alors on s’y met, et comme on dit, l’appétit vient en mangeant ! Parfois, c’est en faisant que la concentration vient.

3. Le meilleur pour la fin, la facilité en premier ?

Que préférez-vous : commencer par le plus facile, pour être débarrassé, avant de s’atteler à un devoir compliqué ? Ou à l’inverse, commencer par les tâches difficiles, pour que les derniers efforts à fournir soient pour des tâches simples pour vous ?

Chaque technique a son avantage et dépend de vos préférences :

Commencer par le plus facile / par ce que l’on aime :

  • On réussit plus facilement et rapidement, on se sent en réussite et c’est très encourageant pour le cerveau qui est dans de bonnes conditions pour poursuivre.
  • On allège plus rapidement sa liste de choses à faire, ça fait aussi beaucoup de bien.
  • Quand on passera à un devoir difficile, on est plus libre d’y passer le temps nécessaire, car on sait qu’après, on n’a plus rien d’autre à faire, rien d’autre à penser !

Commencer par le plus difficile / par ce que l’on n’aime pas :

  • Cela évite de garder en tête la lourde tâche qui nous attend, et qui peut parfois nous stresser et nous mettre dans un mauvais état d’esprit.
  • Quand on aura terminé ce devoir difficile, on sera sûrement fatigué et moins motivé, alors avoir des choses simples à faire (peut-être même que l’on aime bien) sera beaucoup plus évident, et fera remonter un peu la motivation.
  • Et surtout, quand une tâche qui nous semblait difficile est achevée, on a un bon sentiment de travail accompli, et ça, ça fait du bien à l’esprit.
4. La récompense !

Que ferez-vous après ? Pensez à quelle distraction et plaisir vous vous accorderez après les devoirs. Se projeter dans l’après : imaginer le sentiment de satisfaction de la tâche accomplie (des corvées débarrassées !) et du plaisir de pouvoir profiter de son temps l’esprit libre.


Accueil

Retour aux articles